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9 août 2007 4 09 /08 /août /2007 09:34
Les Lettres persanes de Djemaï   

Pain, Adour et fantaisie,
 par Abdelkader Djemaï (Editions du Castor Astral).

Photo: Abdelkader Djemaï en compagnie d'un autre fidèle de la Décade de l'Atelier Imaginaire, Christian Moncelet (Photo M.B.).


Ces petits récits et chroniques sont un peu des « Lettres persanes » d’aujourd’hui, concernant un coin de Bigorre vu par un oriental malicieux. Auteur de romans (« Camping », « Gare du Nord », « Le nez sur la vitre », tous au Seuil) et de nouvelles, Abdelkader Djemaï, Algérien natif d’Oran, vit à Paris depuis une dizaine d’années. Il est membre du prix Prométhée de la nouvelle et, à ce titre, se rend à la remise du prix qui se déroule à Lourdes chaque année en octobre. Sa grande facilité à lier contact avec tous et sa jovialité lui ont très vite ouvert les portes de nouveaux amis. Ainsi est née l’idée de cette résidence en Bigorre initiée par Guy Rouquet, le président de l’Atelier Imaginaire (organisateur du prix), et qui valut à notre auteur de séjourner à plusieurs reprises en divers lieux ou « pays » de Bigorre et à toutes les saisons.
De cette immersion en pays de montagne, dans les rues de Tarbes, Lourdes et Bagnères, mais aussi dans les archives, les journaux locaux, les mémoires et les cœurs des gens rencontrés, Djemaï a tiré ces chroniques à la fois très précises et poétiques, mêlant récits et notations, émotion et humour.
On y croise le Jean Paulhan des « Fleurs de Tarbes » aussi bien qu’Yvette Horner ou que les cyclistes s’étant illustrés dans les cols pyrénéens, les ouvriers tarbais de l’Arsenal, les joueurs du Football club lourdais et du Stade bagnerais. On y boit le madiran, on y mange le porc noir et la garbure. Tout cela vu avec l’œil un peu décalé du « pimpous » mais aussi une grande complicité avec les êtres et même les choses. Abdelkader Djemaî s’amuse parfois à jouer au guide touristique, il est surtout le chroniqueur du temps qui passe, et des gens humbles saisis dans leur quotidien plein de profondeurs. Il sait mélanger avec beaucoup de bonheur ses propres souvenirs de l’Algérie à ses impressions de séjour en Bigorre et c’est en ami qu’on chemine avec lui dans ses phrases.
M.B.
(Le Castor Astral. 136 pages. 13 €)


 
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