Hélène Cadou
Hélène Cadou s’est éteinte le samedi 21 juin, à l’aube de l’été. D’aucuns diront qu’elle a rejoint René-Guy. Elle, y croyait. Nous, nous lui souhaitons. En tous cas, ceux qui l’ont rencontrée, comme j’en ai eu la chance il y a quelques années, ne peuvent oublier son sourire. Ceux qui l’ont lue, ceux qui ont entendu ses poèmes mis en musique et chantés par Martine Caplanne ou Môrice Benin, entre autres, la garderont au cœur.
« Je me nourris de la lumière / et ne veux plus être pour toi / que ton poids d’ombre sur la terre » écrivait Hélène dans « Le bonheur du jour » , recueil publié en 1956, cinq ans après la mort de René-Guy Cadou, son jeune époux emporté à 31 ans par la maladie.
Hélène, l’inspiratrice d’ « Hélène ou le règne végétal » a tellement défendu et porté la poésie de son mari en poursuivant dans la sérénité le dialogue avec son amour qu’on en oublie trop souvent son œuvre. Elle est pourtant belle, dense, et jamais aussi profonde que dans la simplicité dans laquelle elle s’épanouit le plus souvent.