Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : TEXTURE
  • : Site comprenant des comptes-rendus de lectures de livres: recueils de poésie, de nouvelles, romans, essais. Et diverses informations sur la vie littéraire.
  • Contact

LES AUTEURS

 

Recherche

REVUES & EDITEURS

Archives

Categories

17 avril 2014 4 17 /04 /avril /2014 16:48
Pierre Autin-Grenier nous a quittés

  Je le savais malade, mais comme toujours la mort malgré tout nous surprend quand elle survient… C’est en Algérie que j’ai reçu le message de François de Cornière : Pierre Autin-Grenier venait de nous quitter, ce samedi 12 avril au matin, à Lyon et au terme d’une longue lutte contre le cancer.
Pierre était un ami de très longue date, rencontré grâce à Henri Heurtebise qui le publia le premier. Nous nous retrouvions ici ou là, à Toulouse ou à Carpentras, à Caen aussi, pour les Rencontres pour lire, à Montauban, ou à Lauzerte sur la place aux nouvelles… Le chablis animait souvent nos conversations, et je lisais bien sûr tous ses livres. On trouvera ici de nombreuses critiques, que j’ai signées, mais aussi des articles de Jacques Morin, Georges Cathalo et quelques autres parmi ses nombreux admirateurs.

 

                          Lire ici

 

La crémation aura lieu à Lyon ce jJeudi à 14h30. Qu’Aline veuille bien trouver ici l’expression de notre affection attristée.

Autin-Grenier est un styliste. Le poète de « Jours anciens », d’« Histoires secrètes » , le nouvelliste de « L’Ange au gilet rouge », depuis longtemps glissait vers le récit. Son entrée chez Gallimard (L’Arpenteur) n’a fait que confirmer cette tendance avec la publication en 1993 de « Je ne suis pas un héros », puis d’une suite de textes brefs, « Toute une vie bien ratée » (1997), de « L’éternité est inutile » (2002), etc. Tout le charme de son écriture, qui fait du désespoir existentiel son carburant et de l’ironie son arme défensive, est celui d’un pince-sans-rire jouant de la dérision comme d’un révélateur, pour nous donner des nouvelles du temps qu’il fait dans nos têtes et nos vies. Jubilatoire à force de noirceurs, ce chantre de la paresse et du farniente sous le crachin, ce « petit poète blanc qui aurait préféré être un grand nègre » nourrit ainsi paradoxalement la révolte de son lecteur contre tout ce qui a « un chiffon effiloché dans la tête et rien d’autre pour rêver ».

 

 

 

 

 


Partager cet article
Repost0

commentaires