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1 août 2010 7 01 /08 /août /2010 17:27
Jean-Pierre Georges :
« L’éphémère dure toujours »
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C’est en juillet 2009, à Bazoche-en-Morvan, que j’ai rencontré pour la première fois un poète que je connaissais bien : Jean-Pierre Georges.

Jean-Pierre Georges publie depuis belle lurette des poèmes, « ces pauvres petites misères linguistiques lues par personnes », mais il ne rechigne pas non plus à écrire pensées (noires), aphorismes, notations, maximes et autres apophtegmes. Dans ce registre, Les éditions des Carnets du Dessert de Lune avaient déjà publié « Le Moi chronique » , cette fois, c’est un autre de ses éditeurs favoris, Tarabuste, qui nous donne à lire « L’éphémère dure toujours » , 130 pages d’un pessimisme sans concession.
Cela va de la petite notation qui en dit long (« De temps à autre on perd un morceau de dents, ça aide à comprendre, ça prépare »), au conseil le plus direct (« renonce à demain de ton vivant »), au constat qui n’appelle pas de commentaire (« Tout est longtemps devant soi. Puis d’un coup derrière. On ne voit pas venir »). On y frise et défrise le pléonasme comme en se jouant (« Mourir de fin »), avec un sens de la formule certain (« le suicide, un simple raccourci »), même quand il lui arrive d’être un peu énigmatique (« Je ne suis plus symétrique »).
Jean-Pierre Georges ne se berce pas d’illusions, il sait qu’écrire, « c’est répondre aux questions que personne ne vous pose ». Lui qui juge que « le progrès pouvait s’arrêter à l’invention de la bicyclette » ne propose guère de perspectives encourageantes car bien sûr, « comme tous les chemins mènent à Rome, tous les instants mènent au tombeau ».
Une note d’espoir quand même : « Ce qu’il y a de bien avec le découragement, c’est qu’il n’est pas plus durable que le reste, il y a toujours un moment où on repart en sifflotant – avec une patte ou une antenne en moins. »

Michel Baglin

 

 

Lire le dossier Jean-Pïerre Georges

 

 

 

 


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