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15 novembre 2013 5 15 /11 /novembre /2013 10:45
16 écrivains racontent le livre d'où ils viennent

Pour la deuxième année consécutive, Guy Rouquet et son Atelier imaginaire ont réuni des écrivains autour du thème d’un livre que chacun reconnaît pour essentiel ou fondateur. Avec pour titre l’an dernier « Le Livre d’où je viens » et cette année, « Mon royaume pour un livre » (toujours édités au Castor Astral). Le créateur des prix Max-Pol Fouchet (poésie) et Prométhée (nouvelles), qui a décidé de mettre un terme à leur attribution, pour autant n’en a pas renoncé à écrire « un livre invisible », celui qu’il complète année après année avec les « compagnons de songes » que sont les jurés des deux prix.
Ce « livre invisible » commencé en 1974, comprend certes de riches moments de spectacles, de rencontres, de lectures (lors de la Quinzaine annuelle qui se déroule à lourdes et Tarbes en octobre), mais aussi les milliers de pages des livres que l’Atelier imaginaire a contribué à faire éclore. Parmi ceux-ci, les recueils collectifs des jurés, et singulièrement ces deux ouvrages où chacun se raconte en racontant « son » livre de chevet ou de naissance. Ils étaient seize l’an dernier, ils sont également seize pour cette nouvelle vendange, auxquels s’ajoute Joël Schmidt, le préfacier, qui rappelle les enjeux de la littérature en citant Romain Rolland : « On ne lit jamais un livre, on se lit à travers les livres ».
Ces livres dont on porte la cicatrice « comme un nombril », les auteurs les révèlent ici, un peu comme un secret. Marie-Claire Bancquart évoque son attachement à l’œuvre d’André Frénaud et singulièrement à ses « Rois mages » . Claude Beausoleil le Québécois, aux poésies de son compatriote Émile Nelligan. Jean-Claude Bologne dit sa dette envers Anouilh et son « Antigone » tandis qu’Éric Brogniet parle du grand livre du monde à travers Rimbaud, Breton, Michaux, etc. et que Magda Carneci raconte la quête d’un « livre d’or » demeuré énigmatique. « L’invention de Morel » d’Adolfo Bioy Casares est « le roman de Damas » de Georges-Olivier Châteaureynaud, quand Abdelkader Djemaï cherche toujours le titre d’un livre de la « Bibliothèque verte » qui l’a lancé sur la voie de l’écriture et que Syviane Dupuis, poète et dramaturge, évoque « Six personnages en quête d’auteur » de Pirandello. Guy Goffette ne sait qui choisir entre Rimbaud, Claudel, Verlaine, et Anise Koltz paie sa dette aux écrivains allemands, quand Jean-Pierre Lemaire dit son admiration pour « Du Canzoniere » d’Umberto Saba. Rousseau et Anténor Firmin sont, entre autres, les inspirateurs de Jean Métellus. Claude Mourthé parle lui des « Raisins de la colère » de Steinbeck et des auteurs américains qu’il affectionne, Yves Rouquette dit sa reconnaissance à Robert Lafont qui l’a réconcilié avec sa langue d’Oc en lui donnant accès à ses trésors, Amina Saïd évoque surtout la poésie, mais aussi Sherwood Anderson et Ungaretti, alors que Frédéric Jacques Temple raconte comment « Le dernier des Mohicans » de James Fenimore Cooper l’accompagne depuis l’enfance.
Nul, bien sûr, ne vient d’un seul livre et chacun a été invité à indiquer dix titres d’ouvrages marquants, à la source de son imaginaire. Choix qu’ils justifient les uns et les autres et qui constituent pour le lecteur de précieuses pistes et de ferventes incitations.

(« Mon royaume pour un livre ». Avant-propos de Guy Rouquet. Le Castor Astral. 188 pages. 15 euros)

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